A l'initiative de l'OMI, on comprend bien qu'étant donné le prévisible manque «d'officiers de conduite des navires» dans les décennies qui viennent, le recrutement de femmes semble nécessaire.
Les sous-thématiques classiques comme formation, salaires, responsabilités étant «relativement faciles» à régler, on reste «surpris» d'apprendre que les femmes ne représentent que 2% du personnel naviguant et qu'en plus, 80% de celles-ci sont dans l'industrie des navires à passagers.
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En effet, nous pensons que les différences liées au «genre» dans notre industrie maritime ne se limitent pas uniquement aux salaires et aux responsabilités. En effet, même si la prise en compte de la misogynie ou encore du harcèlement sexuel est aujourd'hui effective et que la MLC 2006 est venue apaiser beaucoup de choses, le «bien-être de la femme/marin» est loin d'être aussi attractif que cela.
En paraphrasant MASLOW on pourrait montrer la pyramide des besoins à satisfaire pour espérer un beau recrutement de la femme marin en la comparant à celle du marin homme. La mixité des équipages est beaucoup plus fréquente dans l'industrie des navires à passagers et c'est logique car les emplois dits «féminins» y sont plus nombreux : hôtesses/animation, interprètes, femmes de chambres, laundry et en général catering. Sauf quelques exceptions, ces emplois sont pris par du personnel «low-cost» venant des Philippines (monde de la croisière en général) ou de Maurice (croisières francophones). Peu d'informations importantes nous parviennent sur ces personnels comme la durée des embarquements et les problèmes éventuels de la mixité hommes/femmes pendant ces longs mois de service à bord ! |
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Pour résumé, l'homme marin qui a été jusqu'au bout d'une carrière complète à la mer a, depuis toujours, su compenser ses besoins dans sa vie au long cours. Tandis que ceux qui ont «quitté la navigation» plus tôt, quelque part ont cherché à assurer leur épanouissement personnel ou familial d'une autre manière.
A l'heure où on «cherche des femmes» pour naviguer, il faudrait peut-être étudier un peu plus la gestion de leurs besoins … qui ne peuvent être qu'individuels peut-être mais qui à mon avis sont quand même un peu différents de ceux des hommes. Soyons honnêtes, aujourd'hui on cherche le plus possible à assurer le bien-être du marin homme ou femme via la MLC 2006 ou via les salaires minimum ITF ou encore via les Seamen's club et autres associations. On peut aussi compenser l'éloignement familial par une liaison internet solide ! Mais cela sera-t-il suffisant ? Par exemple : Pour une femme mère de famille une bonne liaison internet ne remplacera jamais le bonheur de serrer son enfant dans ses bras ! Donc pas facile de comparer ce qui n'est pas comparable et il faudra certainement accepter encore plus de «démission» chez les «femmes au long cours» que chez les hommes. |
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Une anecdote, il y a certains armateurs, peut-être plus intelligents que les autres qui compensent en partie certains besoins en assurant le plus possible une parité surtout dans cette partie de l'équipage qui passe les 2/3 sinon les ¾ de leur vie à bord ! ***
Les qualités féminines appliquées dans notre communauté (c'était aussi un argument de la conférence : les femmes font mieux ceci ou cela !), on est tous d'accord certainement mais on pourrait dire aussi que les hommes font quand même mieux cela ou ceci, même s'ils ne peuvent pas, à ce qu'il parait au contraire des femmes, faire 2 choses à la fois ! Autre surprise pour ceux qui croient dans le code ISM, où le retour d'expérience a été érigé en «pilier de la sécurité maritime», on nous dit que les femmes s'y impliquaient beaucoup plus que les hommes qui d'ailleurs considéraient cela comme un manque de confiance en elles, incroyable ! Evidemment, cela n'a pas de sens, et c'est même tout le contraire ! Si les hommes disent cela, que vont-ils dirent alors sur les near-misses !!! En conclusion |
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