Construit en 1911, le Sainte-Maxime avait été acheté en 1934 par la CGAM à la société Em. Frisch et Cie. Se trouvant à Bordeaux au moment de l'armistice du 22 juin 1940, il avait été réquisitionné par les autorités allemandes puis restitué à Rouen le 16 novembre, et restait un temps désarmé avec un équipage français réduit. A la demande de l'Etat français qui avait besoin pour assurer ses liaisons avec les colonies restées fidèles à Vichy, de navires marchant au charbon, les allemands acceptèrent de le laisser rejoindre la zone non occupée. Il appareillera de Rouen avec un équipage allemand pour Nantes où s'effectuait la prise en charge. Il quittera Nantes le 28 juin 1941 et naviguera entre Marseille et la côte occidentale d'Afrique. Il se trouvera à Dakar au moment du débarquement anglo-américain, en même temps que deux paquebots et une vingtaine de cargos. Après le cessez-le-feu du 10 novembre 1942, il se ralliera à la cause alliée, comme l'ensemble de la flotte marchande française de l'AFN et l'AOF. Après avoir effectué des navigations le long de la côte d'Afrique, il connaîtra les convois transatlantiques.
Dans la nuit du 13 au 14 janvier 1944, naviguant en convoi de Naples à Bizerte, il sera abordé au large du cap Bon par le liberty-ship Wendel Phillips, et coulera. |
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