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Dégazages clandestins… Une solution :
"Bon sang ! … mais c'est … bien sûr… !!"
Depuis quelques années chacun passe le "mistigri" des dégazages clandestins à son voisin
sans apporter de solution réelle.
Si les navires citernes semblent avoir la possibilité de solutions techniques satisfaisantes, ce
n'est pas encore le cas de la majorité des engins flottants .... on s'en aperçoit quotidiennement.
Vu l'empressement de toutes les autorités portuaires qui traînent des pieds pour accorder aux
navires un service minimum, alors qu'à quelques encablures téléphone, eau courante, ordures
ménagères et autre tout à l'égout, semblent aller de soi il semble hélas utopique d'imaginer un
changement de comportement rapide dans ce domaine. Bien que faisant vivre l'environnement
concerné, le navire reste encore trop considéré comme la vache à lait dont on tire un maximum pour
un minimum de supposées prestations.
La solution est pourtant dans la question elle-même :
Pourquoi la plupart des navires contemporains sont-ils dans la situation d'avoir à bord des
déchets d'hydrocarbures ?
Parce que leur système de propulsion ne peut digérer convenablement les mixtures
embarquées pour l'alimenter !
Et en matière de mixture l'habitude est prise de laisser aux navires ce qui reste du crude-oil
originel après que tous les autres aient fait leur choix.
A ce propos, l'ignorance du citoyen moyen est dramatique: beaucoup sont très étonnés, voire
incrédules, à l'énoncé de la description d'un circuit de préparation du combustible à bord d'un navire.
Allégeons donc les machineries complexes, diminuons les émissions de gaz nocifs, et
réduisons "de facto" les déchets d'hydrocarbures en mer : Il suffit d'embarquer un combustible propre
et prêt à l'emploi !!!
C'est ce que l'on sait faire pour l'aviation ou l'automobile : alors pourquoi laisser aux navires la
responsabilité d'éliminer les déchets ultimes des crudes originaux ?
Parce que, bien sûr, la mer est grande, et que chacun, qu'il soit raffineur, armateur,
constructeur, législateur, juriste en fait ses choux gras, laissant aux marins embarqués le soin
d'éliminer ainsi soit par la cheminée, soit par la pompe de cale, des composés dont on ne sait que
faire dans l'environnement terrestre. Aux marins embarqués les problèmes : techniques aux
mécaniciens, juridiques aux capitaines......
Alors que le législateur terrestre, lorsque la situation l'y contraint, sait prendre les mesures
qui conviennent : loi sur la qualité de l'air, passage sur "combustible propre", ralentissement des
véhicules, filtration de certaines émissions etc... les mesures proposées pour les navires restent de
l'ordre du cautère sur la jambe de bois.
Il est urgentissime que les navigants (et sans doute leurs armateurs) n'aient plus à supporter
un tel fardeau. Il leur faut naturellement devenir plus agressifs puisque la courtoisie ne paie pas, tout
en étant vis à vis du public et des médias, clairs, nets et transparents.
Puisqu'il semble si compliqué de contrôler ce qui se passe en mer, je suppose qu'on pourra trouver
cependant une nuée de personnages importants à terre capables de contrôler la nocivité des
combustibles lors de leur embarquement !
Réclamons donc pour les navires du combustible propre.
La proposition est suffisamment simpliste pour être facilement comprise. Refusons d'être
complices de l'élimination des déchets des autres.
Les marins ont pour vocation d'aller en mer pour diverses activités mais n'ont pas, à leur insu, à faire
fonction d'éboueurs bénévoles de certaines activités terrestres !
D'ailleurs il serait tout à fait normal que l'élimination finale des déchets ultimes ne soit pas laissée
entre les mains de marins frustes n'ayant pas la confiance des autorités alors que tant d'intelligence
reste peu ou mal exploitée à terre !
Veuillez pardonner-ce raisonnement très "mer à mer" mais il faut tout de même que
certaines choses soient bien précisées.
Cdt P Massein
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