«Le skipper Sébastien Destremau a percuté un autre participant». «Priorité à droite. La règle s'applique aussi au beau milieu de l'Atlantique. Et quand on l'enfreint, il faut remplir un constat». Ou plutôt, en l'occurrence, «un rapport de mer». Au téléphone satellite, le skipper toulonnais (Destremau) raconte cette «fortune de mer».
«C'est un phénomène incroyable, je n'avais jamais entendu parler de ça. Quelles sont les probabilités, quelles sont les chances (sic) d'une collision en pleine mer?» «Il était 6h du matin, c'était la nuit noire. Je faisais cap vers le Sud, Ari allait vers l'Ouest. On allait se croiser mais le principe de priorité, en mer, c'est que ce sont les bateaux qui viennent de la gauche qui doivent s'écarter. Donc j'étais prioritaire ! J'en ai profité pour relâcher un peu la pression, me reposer dans la bannette. Et d'un coup, mon bateau a été emporté comme s'il était balayé par une vague. Je me suis retrouvé couché dans l'eau, cap à l'Ouest, le bateau complètement à plat… Ça n'a duré que quelques secondes, mais ça a suffi pour faire tourner mon bateau de quatre-vingt-dix degrés. En fait, j'ai attrapé l'arrière de son Imoca…» Et là, je tombe de ma chaise. Je relis pour être sûr, mais oui ! Puisque prioritaire, je ne surveille plus, je vais me coucher !!!! Je ne vais pas revenir sur le RIPAM, les règles à appliquer, mais quand même. |
![]() |