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Aziz Mirzoyev a été incarcéré à Brest le 3 mars 2016.
On peut lire sur Wikipedia, BEAmer et les journaux bretons Ouest-France et le Télégramme de Brest toute l'histoire du naufrage du Sokalique (dans la nuit du 16 au 17 août 2007), et bien sûr les différents évènements et jugements qui ont émaillé cette triste affaire. M. JOBART patron du Sokalique (embarqué comme mécanicien pour des histoires de brevet était aussi co-armateur avec le mareyeur) a trouvé la mort lors du naufrage. Il y a eu manifestement fuite et non-assistance à personne en danger de la part de l'Ocean Jasper. Un livre, contesté par les survivants du Sokalique, est paru «Sokalique - Un capitaine courageux, une femme d'honneur» par René Monfort. Mme Jobart épouse du patron, dans un juste courroux, a été très active pour obtenir un maximum de vérités sur les causes du naufrage. Les obsèques du patron à Plouescat le 22 août 2007 en présence de Nicolas Sarkozy et Maud Fontenoy ont donné à l'évènement un caractère particulièrement médiatique. Nicolas Sarkozy a reçu Mme Jobart à l'Elysée et a obtenu que le procès et l'enquête restent en France et non au Kiribati (Tarawa port d'attache du navire) comme prévu par les accords de Montego Bay. On ne peut dire que le procès et les comptes rendus dans la presse se soient passés dans le calme et la sérénité car le monde de la pêche comme celui des agriculteurs savent se servir des médias pour communiquer. |
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Le navire est utilisé pour le transport de marchandises diverses et fréquente surtout la Mer Noire et la Méditerranée, avec de temps à autre quelques voyages vers les ports de l'Europe du Nord.
Lors de l'accident, l'Ocean Jasper transportait une cargaison d'environ 2 000 tonnes de tôles d'acier, chargée à Saint-Pétersbourg à destination d'un port de Turquie. Les enquêteurs du BEAmer ont constaté, lors de l'arrivée du navire à Brest que les marques de franc-bord étaient franchement noyées (alors qu'il avait déjà dix jours de mer et avait donc consommé du combustible) ; surcharge évaluée à plus de 200 tonnes. Il aurait même embarqué son eau douce sur rade de Saint-Pétersbourg pour ne pas s'enfoncer encore plus à quai. Il est armé par un équipage de huit hommes. Le certificat fixant l'effectif minimal de sécurité a été émis par Kiribati (Kiribati Ship Registry) requiert un équipage de six personnes. |
La tenue de ce procès en France a été rendue possible par l'intervention du président de l'époque Nicolas Sarkozy auprès du Kiribati, état du pavillon de l'Ocean Jasper.
L'enquête nautique a été menée par la gendarmerie maritime et l'expert judiciaire, le commandant Smith. La répartition des responsabilités fut 25% des torts au Sokalique et 75% à Ocean Jasper. Beaucoup d'entre nous connaissant le dossier imaginions 50/50. L'Ocean Jasper pour causes de «pièce à conviction – non transfert de propriété» et surtout grâce aux indécisions maladives de notre administration a encombré les quais de la marine (dans la Penfeld puis à la base sous-marine) après le déchargement de sa cargaison qui a été transférée dans l'arsenal, bord à bord avec un navire gréé. La Marine Nationale assurant un minimum de conservation en virant de temps à autre les moteurs et ventilant les aménagements, contrôlant les entrées d'eau. Sous la pression de l'ENIM (qui espérait tirer une petite compensation), une mise en vente en 2017 ... ! a été un échec faute d'acheteur. Il a finalement été vendu aux recycleurs bretons pour (officiellement) la somme ridicule de 4 000 € - son poids lège : à peu près 700T - et devrait être «déconstruit» ces jours ci, à l'automne 2018. |
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