Les drones maritimes, un enjeu de connaissance et de défense.
Retranscription des propos tenus lors d'une conférence parallèle aux Assises économiques de la mer tenues à Nantes en octobre 2023.
En 2030 on devrait avoir une coexistence entre des systèmes autonomes et habités. Dans un contexte de complémentarité, il y a une multiplication des essais et tests. Chez NG, les premiers investissements datent de 2012. Démonstrateurs de drones de grande taille (10 mètres, 10 tonnes) capables de prendre des charges utiles. Les usages militaires sont prioritaires. Cependant NG travaille avec des partenaires qui peuvent avoir des applications dans le civil. La technologie de ces drones évolue constamment. Ils doivent avoir un bon niveau d'autonomie. Un drone sous marin type défense peut aujourd'hui évoluer pendant deux semaines. Dans le cas des drones à longue autonomie, le système doit être capable de se reprogrammer et de poursuivre sa mission sans interruption (ce n'est pas le cas dans les solutions actuelles). Il est cependant essentiel de garder un marin dans la boucle à tout moment, il restera, in fine, le décisionnaire des orientations prises par le système autonome. L'IA a bien sûr sa place à prendre dans le système sans occulter celle du marin. Exail est un leader de niveau mondial dans la robotique et l'autonomie dans le domaine maritime. Exail propose des solutions pour la défense et le civil, gage de résilience économique. Il propose des drones depuis plus de 40 ans en matière de défense (guerre des mines) et des systèmes pilotés depuis la terre. Les drones étaient auparavant appelés des robots téléopérés, ils sont maintenant autonomes et capables de prendre des décisions sans intervention extérieure. L'autre projet de Seaowl est d'armer des navires autonomes de 55 mètres pour ravitailler les îles artificielles du golfe Persique. Seaowl a déjà expérimenté à Toulon un navire téléopéré avec la Marine nationale. Cette expérimentation avait été effectuée via des liaisons satellite avec une latence de 1,4 seconde pour avoir le retour image du navire autonome vers le centre de contrôle. Ce délai devrait passer à 0,8 seconde. Des clients sont intéressés par ces navires téléopérés afin de s'affranchir des sujétions liées à la présence à bord d'un équipage dans certaines zones géographiques (piraterie) et au manque de marins sur zone. Les navires neufs téléopérés permettent de faire des économies sur la construction : pas d'espace vie, pas de cabines ni de chambres froides… La SOLAS très réduite car il n'y a pas d'équipage. En 2018, l'idée a été de mettre en place des drones aériens autonomes capables de surveiller la zone. Premiers essais en 2019. Ces drones travaillent soit en fonction de programmes établis ou à la demande. Une des fonctions des drones réside dans la détection de rejets illicites dans les eaux du port, inspection des infrastructures, accident de trafic, incendie. Le port est équipé de 6 drones auto et 2 téléopérés. Le lancement officiel a eu lieu en mai 2023.
Le Bureau de l'AFCAN
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