Ces Assises ont débuté par le discours d'introduction de Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du Cluster Maritime Français (CMF), qui a présenté le thème de ces Assises : l'innovation maritime. Il a illustré son propos par la citation d'Einstein qui disait : «la folie c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent». Il a insisté sur notre devoir d'ambition maritime et a rappelé l'objectif de doubler l'emploi maritime d'ici à 2030.
Table ronde : les ambitions maritimes bretonnes. Cette table ronde réunissait : Frank Bellion, président de la CCI métropolitaine Bretagne Ouest, Loïg Chesnais-Girard, Président de la région Bretagne, François Cuillandre, président de Brest Métropole, Claire Jolly, manager du groupe sur l'économie de la mer de l'OCDE et Nathalie Sarrabrezolles, présidente du Conseil départemental du Finistère. Cela a été l'occasion de rappeler que, selon l'OCDE, le potentiel de l'économie de la mer est de 3 000 milliards de dollars. |
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Le ministre de la transition écologique et solidaire a commencé son propos en rappelant son attachement à la mer, évoquant son rêve, lorsqu'il était enfant, de devenir capitaine de navire, très bon choix monsieur le ministre !
Il a ensuite insisté sur l'importance de l'innovation et l'engagement du gouvernement pour l'économie de la mer. François de Rugy a détaillé les axes de travail, notamment la politique portuaire avec les axes Seine, Rhône/Saône, les façades Nord et Atlantique. Cette politique portuaire étant appuyée par des dispositifs notamment concernant le foncier et l'impôt sur les sociétés. Il a expliqué que la nécessaire transition écologique demandait des efforts mais était porteuse d'opportunités. Le ministre a évoqué les "gilets jaunes" avec lesquels il s'était entretenu la veille et qui pointent du doigt régulièrement le transport maritime qui selon eux ne fait aucun effort. Il leur a rappelé que l'industrie du transport maritime est engagée dans une transformation vers un modèle plus propre notamment avec la réduction du taux de soufre en 2020. Il a, à ce propos, annoncé que des amendements au projet de loi de finance avaient été déposés pour que les investissements relatifs au cap 2020 bénéficient du dispositif de suramortissement. |
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Teva Rohfritsch, vice-président chargé de l'économie, des finances, des grands travaux et de l'économie bleue de la Polynésie française, a présenté la situation de la Polynésie française rappelant que 68% de la ZEE française se trouve dans le Pacifique. Il a présenté la photo suivante montrant sans trucage la terre vue au zénith de la Polynésie, la terre est bleue !
La pêche en Polynésie subit une très forte pression avec des nombreux navires de pêche venant pêcher juste à la limite des ZEE. Le tourisme est très important dans l'économie polynésienne mais entraîne une tension dans le domaine de l'hébergement, d'où une volonté de développer la croisière qui permet aux touristes de visiter les îles sans besoin de construire plus d'hôtels. D'un point de vue de l'innovation la Polynésie est un des rares endroits au monde où la climatisation par eau profonde (SWAC : Sea Water Air Con) est utilisée, un système très écologique, économe en énergie et n'utilisant pas de gaz frigo. Enfin le vice-président a terminé son intervention en évoquant la perliculture, deuxième ressource après le tourisme mais malheureusement menacée par le dérèglement climatique. |
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