Les systèmes de navigation et de communication ont beaucoup évolué. Nous avons maintenant l'ECDIS, un écran, toujours trop petit à mon goût tant qu'il n'aura pas la taille des cartes papier, mais un écran sur lequel sont renvoyées toutes les informations disponibles des autres appareils de navigation. Avec bien sûr toutes les alarmes ou pré-alarmes que l'utilisateur aura préréglées.
Comme pour les cartes papier, les données changent, nouvelle sonde, bouée retirée, champ pétrolier ou éolien récemment installé, etc. Donc des corrections sur les cartes de navigation. Pour les cartes papier, les corrections étaient, sont toujours, reçues à bord, papier ou fichier électronique à imprimer. L'officier pont en charge des documents nautiques se charge alors de la correction, de préférence les cartes inhérentes au voyage en premier. Puis cela peut être - et est - vérifié par le capitaine. Evidemment avec le doute qu'une correction peut être faite plus ou moins sérieusement, facteur humain. Mais supposons que toutes les corrections soient effectuées correctement. Dès l'apparition d'une nouvelle sonde par exemple sur une des cartes du voyage, le plan de traversée peut être corrigé en fonction de cette correction. |
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Les grands navires sont désormais équipés de capteurs d'efforts à la mer. Donc des renseignements sur les efforts subis par la poutre navire suite à une mer formée, roulis, tangage. Cela permet de mieux appréhender la fatigue du navire, et donc au capitaine de pouvoir ajuster la puissance machine, la vitesse du navire de façon à ne pas mettre cette poutre en surcharge. C'est un apport important car il aide le capitaine à mieux comprendre les mouvements de son navire dans le mauvais temps, à mieux anticiper la consigne de vitesse qu'il devra donner en fonction de la météo et de l'état de la mer rencontré ou qui est attendu. |
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Certes 80% des accidents sont dus à une erreur humaine. Mais attention à la définition de l'erreur humaine. Celle-ci ne concerne pas uniquement le marin utilisateur du navire, mais doit englober aussi le concepteur du navire, de ses appareils divers, de ses systèmes de sécurité. Voir par exemple les systèmes de mise à l'eau des embarcations dites de sauvetage (qui vont tuer plus de marins qu'elles n'en sauveront si rien n'est amélioré), et lorsque l'on compare les embarcations – trop peu nombreuses – de 40 personnes du Titanic et d'une capacité de 372 personnes pour le dernier navire de croisière sorti, l'Harmony of the Sea, peut-on vraiment parler d'une amélioration de la sécurité ? A quand les embarcations de sauvetage des embarcations de sauvetage ?
Mais enfin, supposons que les navires sans équipage soient là. On a dit tellement de choses positives à leur sujet. Premier point : tous les navires peuvent-ils être sans équipage ? Certains navires seront-ils ou devront-ils être exemptés de cette règle, et avoir à leur bord des hommes d'équipage ? Il semble quand même que les personnes très en faveur du navire sans équipage reconnaissent que cette notion n'est pas valable pour tous les types de navire. |
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