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Le récepteur de puissance,
solution pour les moteurs diesel lents


Traduction libre par le Cdt Dalby d'un article paru dans THE MOTORSHIP de juin 2008





       Les affréteurs et les chargeurs mettant de plus en plus l'accent sur la sécurité, y compris en ce qui concerne la propulsion du navire, il est devenu pratiquement indispensable que les nouvelles constructions disposent d'une propulsion de secours en cas d'avarie du moteur de propulsion.
  • Les récepteurs de puissance (Power-take-in) sont un moyen efficace pour fournir ce système de propulsion de secours, mais jusqu'à présent, les récepteurs de puissance n'ont été fournis commercialement que pour des machines de vitesse moyenne avec réducteurs. Ces machines ont été équipées de systèmes de propulsion de secours, généralement au moyen d'un moteur électrique relié par l'intermédiaire d'un embrayage à un arbre et un pignon du réducteur. En fonctionnement normal, le moteur est utilisé comme générateur entraîné par la ligne d'arbre (Power-take-off).


  • L'installation d'un système de secours, sur un navire équipé d'un moteur lent sans réducteur, nécessite une solution différente. Cela en raison du couple élevé, de la forte puissance et du nombre de tours faible, à la fois en service normal et en secours.


  • Le groupe indépendant d'investissement maritime Marinvest de Gothenburg en Suède, a développé, pour ses quatre nouveaux transports de produits blancs construits en Croatie au chantier Brodosplit, un système de secours différent pour les moteurs de propulsion lents. Ce système travaille aussi bien avec des hélices à pas fixe que variable. En dehors du fait que ce soit une propulsion de secours, le système permet aussi des travaux d'entretien sur le moteur principal pendant les opérations de chargement et déchargement, le système de secours étant alors en stand-by.
Une solution simple et efficace.

       L'énergie est fournie au système de propulsion de secours par le système hydraulique des pompes de cargaison Framo, avec un débit de 5700 l/min à 250 bars délivrant environ 2400 Kw. Quatre moteurs hydrauliques Hägglunds, à couple élevé, entraînent un tambour sur l'arbre intermédiaire à l'aide de chaînes à la vitesse de 65 t/min. Normalement le tambour est désolidarisé de l'arbre, mais en propulsion de secours le tambour est lié à l'arbre par l'intermédiaire de boulons à friction autorisant un couplage dans toutes les positions angulaires.

       Le moteur principal doit bien entendu être désaccouplé de l'arbre, cela est réalisé par l'intermédiaire d'un système de découplage situé sur une bride du système d'arbre intermédiaire. Le système de découplage permet à l'arbre intermédiaire et à l'hélice de tourner librement alors que le moteur est immobilisé. Le système de découplage est relativement petit avec une longueur de 750 mm pour un diamètre de 1000 mm, et la poussée de l'hélice est transmise à la butée principale par deux roulements sphériques à billes. Entre le système de découplage et la bride de l'arbre il y a un espace de 5 mm. En fonctionnement normal, le couple de l'arbre est transmis derrière l'espace à l'aide de 10 goupilles cylindriques montées radialement dans des rainures de chacune des brides. Les boulons des brides ne sont pas des boulons d'assemblage mais ont un jeu radial généreux.

       Lorsque les boulons sont serrés, le couple de l'arbre en mode de propulsion normale est transmis de derrière l'espace par les efforts tranchants sur les goupilles radiales. Lorsque les écrous des boulons des brides ont été enlevés, les boulons peuvent être aisément dévissés à la main évitant ainsi les problèmes rencontrés normalement lorsque l'on doit retirer des boulons d'assemblage. Cela fait, les goupilles radiales sont aussi retirées. L'hélice est alors découplée du moteur principal et peut être mue à l'aide des moteurs hydrauliques ou autre système d'entraînement de l'arbre intermédiaire.

       L'équipage machine peut passer en propulsion de secours en moins de 20 minutes en n'utilisant que des outils usuels, même avec un arbre de 500 mm de diamètre. Les essais à la mer sur les nouveaux navires de Marinvest ont confirmé une vitesse en propulsion de secours de plus de 10 nœuds au tirant d'eau en charge et par mer calme.

       Bien que Marinvest ait choisi une transmission à chaîne pour faire passer la puissance à l'arbre intermédiaire, d'autres solutions peuvent être utilisées. L'énergie hydraulique a été choisie du fait qu'il y avait une puissance hydraulique importante disponible à bord. Dans d'autres cas, l'énergie électrique peut être utilisée.

       Ce système coûterait moins de la moitié des solutions commerciales usuelles et intéresse énormément les constructeurs et les armateurs. Le système de découplage décrit ici est protégé par des brevets et Marinvest Engineering invite ceux qui désireraient obtenir la licence et ceux qui sont intéressés, à prendre contact avec eux.


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