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L'incidence de la fatigue est masquée par des registres falsifiés
Traduit de THE SEA janvier 2007 par le Cdt Dalby
Nouvelle étude : un marin interrogé sur quatre a déclaré avoir dormi pendant le quart.
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Etude sur la fatigue - Points clés
dessin paru dans "the International Maritime Human Element bulletin" N°13 janv 2007
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- Un quart des marins participant admet s'être endormi au quart.
- Plus d'un tiers déclare que leurs heures de travail posent un danger pour le navire.
- Environ la moitié :
- Travaille 85 heures ou plus par semaine.
- Déclare que leurs heures de travail ont augmenté au cours des 10 dernières années.
- Considère que leurs heures de travail sont un danger pour leur sécurité personnelle.
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Un quart des marins participant à une grande étude britannique sur la fatigue à la mer dit avoir dormi pendant le quart. L'étude qui a duré six ans menée par les chercheurs du Centre for Occupational and Health Psychology de l'Université de Cardiff a conclu : "Les heures de travail excessives sont un problème dans l'industrie maritime, masqué par le fait qu'un nombre important de marins falsifie les registres contrôlés."
Le rapport était commandité par the Maritime & Coastguard Agency (MCA) et the Health & Safety Executive, avec le soutien du syndicat des officiers Nautilus UK et the Seafarers' International Research Centre de Cardiff University. Avec de telles références, il est certain que les résultats de l'étude auront un poids considérable dans le débat en cours à l'OMI sur la révision des effectifs.
Selon les chercheurs "La fatigue était régulièrement associée à une mauvaise qualité de sommeil, des facteurs d'environnement négatifs, une forte demande de travail et un stress élevé. D'autres facteurs importants comprennent les escales fréquentes, les dangers du travail, plus de 12 heures de travail par jour, peu d'intérêt dans le travail et le fait que les permutations travail au port /à la mer soit fatigantes."
Avec un résultat qui pourrait saper les efforts des armateurs Européens à défendre le système de quart "six on six off" au cabotage, l'étude indique : "Les mini vraquiers représentent certainement le cas ayant le scénario le plus défavorable en termes d'environnement maritime conduisant à la fatigue, comme en témoignent les contrôles objectifs et subjectifs. La combinaison de facteurs négatifs sur ce type de navires comprend : escales fréquentes, court séjour au port, changements de cargaisons, seulement deux hommes de quart (très souvent) et de longues périodes de pilotage."
L'étude ajoute aussi : "Ceux qui, au moins occasionnellement, enregistraient des heures inférieures à la réalité se déclaraient plus fatigués. "Ceci devrait renforcer la position de ceux qui demandent une application plus stricte des règles concernant les durées de travail et de repos".
Deux principaux défenseurs de l'étude ont réagi au résultat de l'enquête. Le MCA indique : "Les résultats des recherches renforcent le point de vue que la fatigue à la mer est un élément déterminant de la sécurité, et que beaucoup de navigants travaillent au-delà des horaires limites, et enregistrent un nombre inférieur aux heures réelles. Le rapport reconnaît aussi que c'est l'effet combiné de plusieurs facteurs qui sont associés à la fatigue". Mary Martyn, chef du MCA's Seafarer Health and Safety Branch, ajoute : "Cette étude confirme que la fatigue à la mer est un problème complexe. Nous soutenons les conclusions du rapport indiquant qu'une approche coopérative est nécessaire, incluant ceux qui éditent les règles, les compagnies maritimes et les navigants. Étant donnée la nature mondiale de l'industrie maritime, c'est un problème qui doit être étudié au niveau national et international"
Nautilus UK appelle à une "action urgente et radicale" pour combattre la fatigue à la mer. Son Secrétaire Général, Brian Orrell, déclare : "Cela prouve clairement la nature sérieuse du problème et le nombre énorme de marins qui en souffrent. Cela souligne aussi l'absence scandaleuse de mise en application des réglementations qui sont prévues pour défendre non seulement la sécurité des navires, des passagers et des cargaisons, mais aussi la santé et le bien être des équipages".
Mr Orell ajoute : "C'est un rapport qui nécessite d'être traité avec la plus grande considération et demande une réponse radicale et urgente de la part du gouvernement. La fatigue a déjà provoqué des accidents à la mer effroyables, et il y a longtemps qu'il aurait fallu faire quelque chose à ce sujet. Sans une réponse rapide et déterminée, ce n'est qu'une question de temps avant que les durées de travail excessives ne provoquent la perte catastrophique de vie ou des dommages à l'environnement."
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