Lorsqu'un navire a une avarie ou un black-out dans le port, cela peut conduire du near miss à
l'accident très grave. Les causes ne sont pas systématiquement enregistrées, il serait donc important
que l'on dispose de plus d'informations sur les causes des avaries et des pertes totale de puissance,
que ce soit du à une erreur humaine, une négligence ou une avarie technique. Les Commandants et les Pilotes peuvent cependant jouer un rôle important dans la prévention des avaries et des black-out en faisant des essais de barre, en testant les propulseurs d'étrave et la machine avant l'arrivée au port. Les Sociétés de Classification peuvent aussi contribuer à la prévention en apportant une plus grande attention lors des essais de machine après réparation. Les Capitaines de ports, en raison de la législation existante, n'ont pratiquement aucune possibilité d'imposer des règles de précautions. Un Capitaine de Port peut toutefois utiliser le Plan de Transit Portuaire pour rappeler aux commandants et aux pilotes les essais de routine de la machine et donner une liste de contrôles à effectuer pour éviter les causes les plus courantes telles que problèmes provoque par le passage du générateur attelé aux groupes, passage du fuel lourd au diesel (air dans la tuyauterie de fuel) etc; Les Commandants Ph. Sussac et Van Wijnen, tous deux commandants expérimentés, ont enquêté , pour cette occasion, auprès de capitaines de ferries et de cargo, d'armateurs et de Sociétés de Classification, sur les possibilités de réduire les risques mentionnés et feront part des information réunies ainsi que de leur propre expérience. EHMC (European Harbour Masters Committee) a recommandé ce qui suit et veut consulter les membres européens sur la façon de traiter ces recommandations :
|
L'élément humain est un facteur clé des origines des avaries ou black-out. Cela peut être dû
à un niveau ou une formation de faible qualité, mais l'élément humain comprend plus que cela.
Même des marins de bon niveau, bien formés peuvent commettre des erreurs s'ils sont
surchargés de travail et sont fatigués. Ce phénomène agit de plus en plus sur la sécurité maritime car
les effectifs ont été réduits au strict minimum, en fait uniquement pour conduire le navire du point A
au point B et rien d'autre. Le rapport annuel (2001) du Bureau Enquête Accident français (BEA Mer) souligne ce point particulièrement au cabotage, la Convention ILO 180 (BIT), qui indique 10 heures de repos quotidien, n'est pas respectée. Il faut savoir que 10 heures de repos quotidien cela signifie 98 heures de travail par semaine ! Parfois des marins ont travaillé 98 heures par semaine pendant des mois. Le Port State Control peut arrêter un navire lorsque l'officier de quart à l'appareillage n'a pas eu assez de repos avant le départ, mais est-ce que cela se produit souvent ? |
Pour des raisons économiques, les équipages ont rarement l'occasion de se familiariser avec
le navire lorsqu'ils effectuent la relève de l'équipage. En outre, de plus en plus d'équipages sont
fournis par des marchands d'hommes. En dehors de la qualification de ces équipages, en espérant
qu'ils satisfassent à la Convention STCW 95, on ne peut s'attendre à ce qu'ils aient l'expérience du
navire sur lequel ils vont embarquer. Les Agences internationales de la sécurité ont déjà vivement conseillé de donner plus de temps aux arrivants pour se familiariser avec le nouveau navire sur lequel ils embarquent. Beaucoup d'incidents et d'accidents sont dus au manque de connaissance de l'installation technique du navire. Il est fermement demandé aux opérateurs et aux gestionnaires de donner suffisamment de temps pour passer la suite entre membres d'équipage clé lors des changements d'équipage ou d'armateurs. Les procédures devraient respecter les règlements imposés par le code ISM. Nous connaissons tous les relèves au milieu de la nuit à Singapour lorsque la vedette de l'Agent, attendant le long du bord, laisse tout juste une heure à l'équipage débarquant pour passer la suite, et pendant ce temps le navire fait aussi des soutes. |