Nos collègues J.P Declercq et Ph. Sussac ont assisté à ce colloque et nous rendent compte. |
Vaste programme : l'État et le Pavillon, la question du lien substantiel, le lien entre État du pavillon et société de classification, la place du juge interne et celle du juge international, le lien entre pavillon et entreprise maritime, la question du pavillon de complaisance et celle des pavillons bis, l'aspect nouveau de la défense de l'environnement, la question du contrôle de la pêche dans une période de raréfaction des ressources halieutiques, la possibilité d'un nouvel équilibre qui remplacerait la situation "anarchique" actuelle, la coopération entre les États et l'action des organisations internationales. |
L'État du pavillon est maintenant en concurrence, pour le contrôle du navire, avec l'État côtier et l'État du port, qui ont fait valoir un "droit d'intervention préventive" pour les questions de pollution dans un premier temps, et de lutte contre le terrorisme ensuite.
Un intervenant a cité le cas des nouvelles règles édictées par les USA dans la lutte contre le terrorisme : Demande d'autorisation d'intervention à l'État du pavillon avec un délai de réponse de 4 heures (c'est tout vu s'il n'y a aucun lien entre le navire et l'État du pavillon.)
Je n'insiste pas sur les interventions concernant la pollution, qui n'ont rien apporté de nouveau à ce que nous connaissons trop bien. L'étape suivante sera sans doute la remise en cause du droit de passage pacifique. |
Je suis intervenu pour donner le point de vue que nous pouvons avoir, vu de notre passerelle, sur la question : quelle est l'autorité ? En précisant bien que je ne parlais pas dans le cas du pavillon français classique, avec armateur français et équipage français, mais de notre position comme capitaine à bord d'un navire sous pavillon de complaisance.
L'autorité, ce n'est pas le pavillon : la capitaine n'a aucun contact avec lui. Par certains côtés, l'autorité, c'est la société de classification, qui agit pour le compte de l'État du pavillon. L'autorité, c'est surtout le gestionnaire du navire, ainsi que l'affréteur, c'est à dire les donneurs d'ordres. L'autorité, c'est parfois l'État d'origine de l'équipage, lorsqu'il s'agit d'États qui contrôlent et réglementent les conditions d'embarquement des marins, comme les Philippines. |