Le premier jour a débuté par quelques mots de bienvenue par Johan RAMSLAND, président de FSOU, suivis par ceux du président de IFSMA, Hans SANDE.
Après l'adoption de l'agenda, ce furent les rapports d'activités et de finances, puis l'élection de trois nouveaux vice-présidents clôtura cette première matinée. Quatre candidats pour trois postes, élection suivant les nouvelles règles de vote de IFSMA (un nombre variable de voix, de 1 à 9 en fonction du nombre de capitaines représentés par chaque association). Les trois nouveaux vice-présidents élus sont les capitaines Juan GAMPER (Nautilus CL - Chili), Sune BLINKENBERG (DMO - Danemark) et Oleg GRYGORIUK (MTWTU - Ukraine). A noter qu'en début d'après-midi, suite à cette élection, il y a eu une discussion assez vive sur le mode de fonctionnement du vote (répartition des voix). Il se pourrait qu'un groupe de travail reprenne le sujet pour soumission d'autres règles lors de la prochaine assemblée générale, prévue en 2021.
L'essentiel de ces deux jours (hors la première matinée) se fit sous forme de présentations :
la première par Mr Tor HUSJORD (Maritime Forum North – Norvège) : SAREX.
Présentation intéressante sur des exercices SAR effectués dans les eaux norvégiennes. 80% des eaux polaires sont sous le contrôle SAR de la Norvège et si un incident nécessitant un SAR survient, deux problèmes se posent : le temps d'accès à la zone de recherche et la capacité des naufragés quant à la résistance humaine en eaux très froides. Il faut être capable d'accéder très rapidement à la zone, donc être prêt quelle que soit la météo et la distance à parcourir. La capacité de résistance, quant à elle, est fonction de trois facteurs : la température, la déshydratation et aussi la fatigue, dernier élément difficilement «jouable» lors d'un exercice.
Lors de l'exercice suivant – SARiNOR2 – 4 priorités ont été définies ainsi : avoir une base au Svalbard ; améliorer la compétence de navigation dans les eaux prises par la glace ; assurer un contrôle effectif de la zone proche du Svalbard ; entraînement et préparation d'un navire d'intervention.
Suite aux différents exercices effectués depuis 2016, la conclusion de ce forum peut se résumer en peu de mots : le code polaire et les équipements ne sont actuellement pas suffisants pour une réponse rapide et efficace.
Parmi les améliorations envisagées se trouve le test de nouveaux radars. En effet, il y a une différence de réflexion des ondes radar entre une glace neuve et une glace ancienne : la glace ancienne est plus dure et contient moins de sel, elle a un pouvoir plus grand de réflexion aux ondes radar.
Lors de l'été 2019, un navire non qualifié brise-glace, a atteint le pôle nord par ses propres moyens en naviguant et en se positionnant uniquement par rapport aux fractures du pack.
On peut consulter le site maritimt-forum.no pour de plus amples informations, mais malheureusement le site est en norvégien.
Les autres présentations furent :
- Corral bay, la reconstruction suite au tsunami de 1960 par Juan CAMPER (Chili) ;
- Captain returns to his Alma mater par Kazuki INOUE (Japon) ;
- Human element interest group (HEIG) par David APPLETON (UK) ;
- Regulatory scoping exercise for MASS par Jim SCORRER (Secrétaire général de IFSMA) ;
- Safe navigation in Malacca strait par Dwiyono SOEYONO (Indonésie) ;
- Maritime anti-corruption network (MACN) par Vives MENON (Danemark) ;
- IMO MSC guidelines on fatigue par Paul OWEN (Secrétaire général-adjoint IFSMA) ;
- Overriding authority and how to defend it par Erik KRAVETS – Attorney in law ;
- Action & control, physical & mental action, regulation of activity or freedom of actions par Dimtar DIMITROV (Bulgarie), cette dernière présentation peut déjà être lue sur le dernier CESMA newsletter de septembre 2019.
On pourra retrouver le compte-rendu officiel de cette assemblée sur le site internet de IFSMA.
Cdt Hubert Ardillon
Président du CESMA
Vice-président de l'AFCAN