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CESMA : 26e réunion du Conseil et Assemblée générale annuelle 2021




Le Council meeting et l'Assemblée générale annuelle ont enfin pu être organisés les 16 et 17 septembre à Rijeka, Croatie, à l'invitation de l'association UKPTM (ou ZHUPK pour Udruga Kapetana i Poručnika Trgovačke Mornarice). Le lieu avait été adopté en 2019 pour l'AGA de 2020, qui finalement n'a pas pu se tenir en présence physique pour les raisons que l'on peut imaginer, ni non plus au mois de mai de cette année, comme à l'accoutumée, pour les mêmes raisons d'impossibilité de déplacements. Pour la deuxième année consécutive, le Council et l'Assemblée se sont donc tenus en septembre.

CESMA réunit 21 associations de capitaines, représentant 15 pays de l'Union Européenne, à savoir l'Allemagne (1), la Belgique (1), la Bulgarie (1), la Croatie (1), L'Espagne (2), la Finlande (1), la France (2), l'Irlande (1), L'Italie (4), la Lettonie (1), la Lituanie (1), Les Pays6Bas (1), le Portugal (1), la Roumanie(1), la Slovénie (1), plus le Monténégro (1), membre associé.

Council meeting.

Certaines associations membres de CESMA n'ont pu se déplacer pour diverses raisons, le travail, les restrictions de déplacement dues à la pandémie. Entre autres, le représentant roumain devait observer une période de confinement strict à son domicile avant de partir vers son navire.
Nous n'étions donc que 12 associations présentes physiquement, 4 associations ont envoyé un pouvoir, et nous avons essayé, sans trop de succès il faut l'avouer, d'avoir dans le même temps une liaison par internet avec ceux restés chez eux.



Le président ouvre le Council qui se tient dans l'ancien palais du gouverneur de la ville, désormais musée maritime de Rijeka. Après des remerciements à Juraj Karnincic de l’association croate, qui a œuvré contre vents et marées, ou plutôt contre pandémie, pour l'organisation de cette Assemblée, le président a exprimé sa satisfaction, malgré plusieurs absences, de pouvoir enfin tenir l'Assemblée en «face à face» plutôt que par vidéo, même si l'année passée, les participants avaient été bien disciplinés lors des débats.
Il semble évident pour tous que le principal sujet de discussion sera la pandémie et ses conséquences pour les marins et les capitaines, sans oublier les autres discussions que les membres auront certainement sur des sujets variés tels que la criminalisation des marins, la fatigue, les navires autonomes, la décarbonation, etc.

A la fin de son allocution d'ouverture, le président a rappelé que CESMA avait vu en 2019 les disparitions du Capt. Fredrick van Wijnen (NVKK-NL) après de longues années de présence au bureau ainsi que du Capt. Jean Chennevière (AFCAN-FR) un des quatre capitaines à l'origine de CESMA et rédacteur des statuts. Une minute de silence a été observée en leur mémoire.

Nous avons avec nous deux nouveaux représentants d'association. Damir Lakos, nouveau représentant de ZHUPK, Croatie, et Hans Amerlaan, NVKK, Pays-Bas qui intègre d'office le bureau de CESMA en tant qu'administrateur puisque la présence d'un membre néerlandais est nécessaire à CESMA pour son organisation administrative, CESMA étant enregistré à la Chambre de commerce d'Amsterdam. De même il sera un des deux membres du bureau à avoir accès au compte bancaire.
Puis l'agenda ainsi que les minutes du Council 2020 ont été adoptés.

Organisation et fonctionnement de CESMA.

Le bureau est actuellement composé de quatre personnes : président, deputy président, vice-président et administrateur (membre du NVKK). Après la présentation des rapports de l'année écoulée, il est procédé à l'élection du nouveau bureau (voir ci-dessous).
Deux membres du bureau ont accès à la boîte mail, idem pour l'accès à la banque par internet. Au siège de CESMA à Amsterdam, il y a un ordinateur de bureau, quasi neuf car non utilisé, mais évidemment quelque peu obsolète car jamais mis à jour. L'administrateur actuel, Leo Geenevasen se rend en moyenne une fois par mois à Amsterdam, moyenne qui a fortement chuté ces derniers temps, les confinements et restrictions de déplacement ne lui ayant pas permis d'aller à Amsterdam. Toutefois, un membre de l'association maritime néerlandaise qui loue le local a pu, lui, passer régulièrement et renvoie lorsque nécessaire le courrier reçu pour CESMA au domicile de l'administrateur.
Un ordinateur portable a pu être remis au président fin 2019, malheureusement programmé en néerlandais. Celui-ci a pu le faire convertir en anglais de façon à ce qu'il puisse servir au nouveau secrétaire général qui sera nommé.
Damir Lakos propose que la newsletter de CESMA, dont s'occupe actuellement le deputy président Bulgare Dimitar Dimitrov, soit distribuée par voie électronique uniquement. Après discussion il est convenu que la version papier est toujours nécessaire, principalement pour les autorités européennes (Commission, EMSA, Parlement).

Les comptes ont été présentés par le président, qui pour le moment, fait également office de trésorier. La situation financière est saine, principalement parce que les dépenses de déplacement se sont résumées à un seul déplacement début 2020 vers Bruxelles pour l'European shipping week, avec dans le même temps un Board meeting. Par la suite, les déplacements ont tous été annulés. Au chapitre des dépenses, le bureau avait décidé de la confection d'une nouvelle cravate CESMA, ainsi que d'un pin's commémorant les 25 ans de CESMA. Ces objets auraient dû être distribués l'année dernière, ce qui n'était guère possible lors d'une réunion vidéo. Le président propose de ne pas augmenter les cotisations, et de garder le même budget pour 2021 et 2022, dans l'espoir que les déplacements puissent reprendre vers des réunions, conférences, meetings divers. Les comptes ont été adoptés.

Le deputy président, Dimitar Dimitrov, présente le rapport d'activités. Principalement des activités «on line» à l'exception notable de l'European shipping week » qui avait été mise à profit pour rencontrer des membres de la Commission européenne aux Transports, de l'EMSA, de l'OMI et du Parlement européen. Cela a été aussi l'occasion de parler avec diverses associations européennes, telles que European maritime pilots association, European shipowners association, European tug owners association, European sea ports organization. La coopération avec le Nautical Institute a été poursuivie, les membres de CESMA sont invités à participer aux webinars organisés par Nautical Institute. Plusieurs membres ont déclarés qu'ils avaient eu des contacts avec des journalistes nationaux au sujet de la vaccination des marins. Le rapport d'activités a été adopté.

Le deputy président propose aussi de garder contact avec les associations polonaises de capitaines en vue de les voir adhérer à CESMA. Egalement, des contacts sont à prendre avec les pays scandinaves ainsi qu'avec Chypre.
L'association italienne USCLAC est candidate à l'organisation du Council et de l'Assemblée en 2022 à Gènes. Après accord de tous les présents, il est décidé que cette Assemblée se tiendrait les 5 et 6 mai prochain, en attente évidemment de confirmation de faisabilité par USCLAC.

Election du nouveau Bureau.

Les candidatures avaient été demandées, et devaient être reçues pour le 15 juillet, soit deux mois avant la tenue du Council, afin d'être en mesure d'en informer les membres à temps. A ce jour, les candidatures reçues sont : Dimitar Dimitrov actuel deputy président, présenté par BSMA, Bulgarie, et soutenu par IIMM, Irlande, Giorgio Ribaric, ZPU Slovénie, présenté par les associations italiennes. Malheureusement Giorgio Ribaric venant d'être reconduit à la présidence de ZPU ne peut, suivant les statuts, se présenter à la présidence de CESMA. Mais il est, (et a le droit de l'être) candidat au poste de deputy président. Hubert Ardillon, France, est proposé par Dimitar Dimitrov au poste de Secrétaire général. Le vote a été, d'un commun accord, proposé à main levée. Les résultats prononcés à l'unanimité.

Le nouveau Bureau de CESMA est composé comme suit :
Président : Capt. Dimitar Dimitrov, BSMA – Bulgarie
Secrétaire général : Capt. Hubert Ardillon, AFCAN – France
Deputy président : Capt. Giorgio Ribaric, ZPU – Slovénie
Vice-président : Capt. Mariano Badell, ACCMM – Espagne
Administrateur : Capt. Hans Ammerlaan, NVKK – Pays-Bas
Trésorier : le poste sera assuré par le Secrétaire général qui a déjà accès au compte bancaire.

Hans Ammerlaan,   Hubert Ardillon,   Mariano Badell,   Dimitar Dimitrov,   Giorgio Ribaric

Questions diverses et d'actualité.

VDKS (Allemagne) a insisté pour que CESMA s'en tienne aux questions européennes et exhorte les institutions de l'UE à soutenir l'industrie du transport maritime pour qu'elle emploie des gens de mer de l'UE.
IIMM (Irlande) a proposé une coopération avec l'EMSA pour un contrôle plus strict de l'état des navires naviguant dans les eaux de l'UE afin d'assurer la sécurité de la navigation.
CPTC (Italie) a soulevé le problème de l'emploi de marins et de capitaines à main-d'œuvre bon marché à bord des navires battant pavillon de Malte et de Chypre et la tendance de certains armateurs de l'UE à changer leurs pavillons sous ces pavillons et au remplacement des marins nationaux par des marins non européens. ZHUPK (Croatie) et ZPU (Slovénie) ont évoqué la même expérience avec les capitaines croates et slovènes.
En lien avec l'augmentation de l'attractivité des jeunes européens vers la profession maritime IIMM a partagé son expérience avec le programme Erasmus et l'échange d'étudiants avec d'autres pays de l'UE.
CNPC (Italie) a aussi partagé son expérience sur un protocole d'accord signé avec les universités maritimes permettant aux capitaines de navires d'aider à la formation et ainsi aux étudiants d'obtenir les dernières informations des capitaines travaillant à bord des navires.

CNPC a également évoqué le cas de l'échouement du m/v Ever Given et les leçons apprises. Les capitaines de navires doivent savoir ce qui s'est passé à bord pour se protéger à l'avenir. Il y a une augmentation continue de la taille des navires, mais les ports et les canaux restent les mêmes. L'autre problème important est l'empilement des normes minimales de formation selon STCW.

CNPC a également soulevé le problème du retour des cadavres des marins décédés à bord des navires à cause de la pandémie. Les corps n'ont pu être débarqués avant plusieurs mois et cela a créé des problèmes et de la déception pour les familles des marins décédés. Le capitaine Dimitrov a rapporté le même problème avec le capitaine de navire roumain en Chine. Les membres ont partagé leurs opinions, très convergentes, sur les différences de conditions pour les gens de mer lorsque les navires sont dans les ports ainsi que sur les restrictions de certaines compagnies maritimes quant à la sortie à terre de leur équipage.
A noter aussi que rares sont les pays européens où les marins nationaux ont été déclarés prioritaires pour la vaccination. En ce qui concerne la vaccination des marins non nationaux lors d'escales, seules la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne, la France et la Croatie organisent la vaccination des équipages des navires en escale. Les procédures sont différentes selon ces pays, par exemple la Belgique autorise la vaccination par le vaccin monodose Jensen quel que soit l'âge du marin. D'une façon générale, les pays organisant la vaccination des marins en escale ne vaccinent au mieux que 50% de l'équipage à la fois, au cas où des réactions après vaccination surviendraient.

Le nouveau Secrétaire général a informé les membres du conseil que la conférence à Bilbao intitulée « 500 ans de voile de Magellan » a été reportée à l'année 2022 et les résumés d'intervention proposés devraient être envoyés aux organisateurs pour le 5 novembre 2021. Il a l'intention de proposer une communication au nom du CESMA sur les différences entre les rôles et les devoirs des capitaines entre l'époque Magellan et les temps actuels.

Enfin, discussions sur les résolutions adoptées, voir ci-dessous, et clôture du Conseil. Puis nous sommes allés visiter la faculté maritime de l'université de Rijeka.

Assemblée générale

Le lendemain, l'Assemblée générale annuelle a eu lieu à l'hôtel Bonavia à Rijeka toujours.

La matinée a été consacrée à un séminaire, ouvert par Juraj Karnincic, ZHUPK qui a rappelé les problèmes les plus importants des capitaines de nos jours tels que la pandémie et les restrictions imposées aux marins, la piraterie et le traumatisme à bord.
Des mots de bienvenue ont été dits par le capitaine Nenad Simicic, président de ZHUPK, le capitaine Dimitar Dimitrov, président du CESMA, Mme Lena Storak, chef du service des relations publiques de la ville de Rijeka, M. Komadina, gouverneur du comté de Rijeka et Mr Sinisa Orlic, ministre adjoint au ministère de la mer, des transports et des infrastructures en Croatie et chef du département de la sécurité maritime de l'administration maritime croate.
Tous ont souligné les changements dans l'industrie du transport maritime dus au Covid-19, à l'automatisation et à la décarbonation. Le capitaine Sinisa Orlic a informé les participants que la Croatie compte plus de 20 000 marins dont 15 000 naviguent à l'international. La Croatie, en tant qu'Etat, soutient l'enseignement et la formation maritimes et finance en partie la formation en mer de ses élèves embarqués.

Le séminaire s'est poursuivi avec la présentation du capt. Mario Zorovic, président de Croatian Ship Manning, l'association, membre de l'EUROCREW (association européenne des sociétés de manning). Il a décrit le système éducatif maritime en Croatie qui se compose de quatre facultés maritimes formant des étudiants de premier cycle (licence) pendant trois ans, des étudiants diplômés (maîtrise) pendant deux ans et un doctorat pendant trois ans, soit au total plus de 500 étudiants par an. Puis il a parlé du CIMIS - Système d'Information Maritime Intégré Croate - où tous les marins naviguant à bord des navires sont enregistrés. Le gouvernement soutient ce système et les marins croates sont exonérés de taxes s'ils passent plus de 183 jours par an à bord des navires. Mais pour l'assurance maladie, les marins doivent s'assurer eux-mêmes.
Pour lui, les tendances mondiales du transport maritime sont favorables car le marché mondial va inévitablement augmenter, et donc le nombre de navires et de marins également. Même si de nombreux armateurs se déplacent en Asie pour réduire leurs coûts, les différences de salaire entre les Asiatiques et les Européens se réduisent et deviendront moins importantes, la qualité faisant la différence «L'Excellence opérationnelle vaincra».
C'est pourquoi une formation de haute qualité, suivant les développements de l'industrie et des compétences requises est nécessaire.
 
A la fin de sa présentation il a conclu sur les efforts du gouvernement croate pour aider les marins croates pendant la pandémie en les positionnant prioritaires pour la vaccination. A ce jour, plus de 60% des marins croates sont vaccinés.

Puis le capitaine Bero Vranic, FNI et ambassadeur maritime à l'OMI pour la Croatie a présenté le programme « Chartered Master Mariner » qui reconnaît l'excellence dans la profession de capitaine aux capitaines de navire du Nautical Institute et de la société honoraire des Master Mariners du Royaume-Uni.

Ensuite «Éducation maritime – défis et opportunités» par Vlado Francic, PHD, de la Faculté maritime de Rijeka. Il a décrit les installations disponibles à la Faculté des études maritimes de l'Université de Rijeka, les matières étudiées pour les professionnels de la mer mais aussi du littoral. En tant que membre de l'IAMU (Association internationale des universités maritimes), la faculté se conforme à toutes les exigences STCW et même au-delà afin d'être compétitive sur le marché.

A la suite, Mr Josip Orovic, professeur de l'Université de Zadar et ancien chef mécanicien a présenté « 2021 Sulphur Cap - Options and challenging issues ». Il a expliqué à l'auditoire le transfert vers de nouveaux carburants, les possibilités pour les navires de se conformer aux nouvelles exigences mais aussi les problèmes que l'équipage devrait rencontrer.

Enfin la dernière présentation faite par le capitaine Marco Sanditic a donné un compte-rendu assez détaillé d'un cas de piraterie, des actions de l'équipage à bord et de l'équipe de négociation à terre. Présentation très intéressante, un tel cas pouvant survenir à tout moment à n'importe lequel de nos capitaines en activité.

Après le déjeuner, place à l'Assemblée générale proprement dite.

Le président Dimitar Dimitrov, après avoir souhaité la bienvenue aux participants et remercié l'association organisatrice, a fait une rapide présentation de CESMA, de son bureau et des décisions qui avaient prises la veille lors du Council. Puis adoption de l'agenda et des minutes de la précédente AGA.

Ensuite il a beaucoup été question de la pandémie Covid-19, des problèmes de relèves, de quarantaine, de vaccination, de sorties à terre en escale, de la santé mentale des équipages. Et des conséquences sur la fonction de capitaine. Chaque association/pays présent a pu de nouveau parler de ce que l'Etat avait fait, ou pas, pour faciliter la résolution des problèmes, le rajout de procédures diverses par les Etats mais aussi par les armateurs n'ayant pas vraiment amélioré la situation. Pour le représentant croate, le problème le plus important actuellement vient de ce que les armements ne font rien pour faciliter, voire font tout pour empêcher la sortie à terre des équipages, y compris pour des raisons de santé, et donc de sécurité.
Dans ce temps de discussion, la résolution sur la pandémie a été amendée en direct.

Criminalisation des gens de mer, plusieurs cas anciens ont été rappelés, le problème le plus sérieux pour les participants restant le débarquement à terre des naufragés/migrants. Le bureau de CESMA devra rencontrer les institutions européennes et l'EMSA à ce sujet.

La digitalisation du milieu maritime, le représentant de l'EMSA, invité à ce sujet n'étant pas venu, les membres présents ont exprimés la nécessité, encore, d'unifier les procédures d'arrivée et de reporting dans les ports européens.

Suite à la présentation dans la matinée sur la décarbonation du shipping, nous avons parlé de formation des équipages sur les nouveaux équipements installés à bord. La résolution à ce sujet doit rester en vigueur.

Le capitaine Marco Sanditic a soulevé le problème de la pression commerciale sur les capitaines. Travaillant actuellement dans un service assurance et juridique, il a souligné le nombre d'accidents en lien avec la pression subie pour naviguer en dehors de la pratique normale. De nombreux marins se plaignent des dépassements d'horaire de travail et/ou de conditions de non-sécurité lors des interventions à bord. Les pressions sont souvent faites au dernier moment, et généralement par téléphone. Il existe aussi des pressions commerciales sur les services sécurité des compagnies, principalement sur les DPA. Une des conséquences visible en est la perte importante de conteneurs en mer.

En fin de discussion, le président Dimitar Dimitrov a remercié tous les participants, ainsi que l'association croate pour son hospitalité et l'organisation de ces deux journées.

Resolutions from 26th CESMA AGA
17th september 2021 - RIJEKA, CROATIA

CESMA members attending CESMA 26th AGA noted with concern the following seafarers' problems: the Covid-19 pandemic (crew change difficulties and different approaches of the countries all over the world), piracy, safety of ro-ro, ropax and cruise ships, refugees in Mediterranean sea, mooring accidents involving approved equipment, continued problem with commercial pressure on shipmasters and safety departments, different practices in simulator training in EU countries, excessive paperwork on board commercial ships, decrease of traditional navigational skills, decreased employment of EU seafarers and continued accidents with some fatalities on Very Large Ore Carriers (VLOC's). CESMA maintains the following resolutions as being of primary importance for shipmasters.

New resolution 1: Covid-19 pandemic consequences on crew members and shipmasters

The Assembly noted with concern the serious problems generated by the Covid-19 pandemic regards to seafarers and shipmasters in particulars. The situation created new rules in different countries and ports. Crew changes were delayed due to difficulties to travel for seafarers who, at that time, were not recognized early as key workers, despite calls from UN and IMO General secretaries. This made it quite impossible to relieve crew members at the normal end of their contract. This could lead to exceptional mental and physical fatigue for seafarers, with possible effects on safety, security and environment and crew management difficulties for shipmasters and the global supply chain.
After more than one year of pandemic, the relieving has become easier, but far too many seafarers are not being relieved within their contractual terms, and the possible consequences, due to fatigue, on safety, security and environment are still the same.
The vaccination of seafarers, now underway, does not result in better procedures for reliefs. Also, vaccinated crew members are not granted shore leave.
Even if some European ports already offer the possibility for seafarers to be vaccinated irrespective of nationality, the Assembly strongly requires EU administration to encourage the EU countries and EU ship-owners to facilitate the vaccination of seafarers during calls in their ports and to allow shore leave.
The Assembly urges port authorities to accept all the vaccines recognized by WHO and to treat vaccinated seafarers the same way as the vaccinated local citizen.

Resolution nr. 2: Implementation of sulphur cap and ballast water management.

The Assembly noted the continuation of serious problems that shipmasters and crew face with the implementation of the 2020 sulphur cap and the prosecution of shipmasters on violations of existing rules despite the fact that bunkers nowadays are ordered by the ship operators.
When any problems arise with compliance of sulphur contents restrictions or ballast water management rules, masters are blamed and there have been several cases with serious charges against them. The delegates insist that EU institutions adjust existing rules to the latest industry and information technology developments but not to blame shipmasters for the violations coming from the shore parties involved in ship operations and ship management.

Resolution nr. 3: Criminalization of shipmasters.

The Assembly again noted that the problem of criminalization of seafarers and of shipmasters in particular, continues to be a matter of great concern. CESMA urgently requests ship owners and/or operators to always provide legal assistance for masters, serving on their ships, in case of an incident as a consequence of which they are detained by local authorities, until, at least, a final verdict has been pronounced. The Assembly was also reported of increasing of commercial pressure on shipmasters.

Resolution nr. 4: Fatigue and safe manning.

The Assembly again discussed the problem of fatigue in the maritime industry. The requirement of a minimum of three certified bridge watch keepers, including the master, on each seagoing vessel of 500 GT and more, is still supported by CESMA. It continues to urge Port State Control officers to intensify verification of work and rest periods during shipboard inspections.

Resolution nr. 5: Shipmaster key role in navigating the ship in VTS control areas.

The Assembly discussed the safety of ships when navigating in VTS surveillance areas and the current trend to restrict the shipmasters' decisions in favour of more authority by VTS operators. CESMA urges European institutions and national legislative bodies to respect the shipmaster's overriding authority as per ISM Code in saving life at sea, the ship and marine environment.

Resolution nr. 6: MASS (Maritime Autonomous Surface Ship).

The Assembly noted the development of autonomous ships and the consequences on seafarers' employability. It noted also that the responsibilities in case of incident are not yet clearly defined. CESMA will remain vigilant on all aspects of autonomous ships and related International Maritime Laws.


17th september 2021
Captain D. Dimitrov
President
Captain H. Ardillon
General secretary
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