Le capitaine de l'Azura avait donc agi en parfaite connaissance de la limitation de la teneur en soufre fixée à 1,5% et était donc totalement responsable de cette infraction.
Il a requis en conséquence une peine de 100 000€ contre ce capitaine, dont 80 000€ à charge de l'armateur. Dans ses commentaires à la suite de ces réquisitions, l'avocat de la défense a contesté le fait que la compagnie Carnival n'avait pas été citée à comparaître, rappelé que si l'Italie a inclus tous les navires à passagers dans la limite à 1,5% de soufre, l'Espagne en a exclu la totalité des navires de croisière. Il a montré ensuite un document transmis par la CLIA donnant la liste des escales de l'AZURA depuis sa construction, effectuées en mer Caraïbe et en Europe, et montrant que l'Azura n'a effectué que deux escales à Marseille. La présidente a refusé que ce document soit joint au dossier après sa clôture. L'avocat associé de Me Coste a ensuite demandé à la présidente du tribunal circonspection et prudence dans l'examen des requêtes des parties civiles, la ligue de protection des oiseaux, France-nature environnement et Surfrider, car c'est une situation nouvelle, qui, suite à une présomption de pollution atmosphérique, n'ont engagé aucune action autre que réclamer une indemnisation pour préjudice réputé subi. |